Libéralisation en matière de dispositifs médicaux
Depuis le 7 février 2019, date d’entrée en vigueur de l’arrêté royal du 19 décembre 2018 relatif à la libéralisation du circuit de distribution des dispositifs médicaux, le monopole du pharmacien sur la réception, la conservation et la délivrance de certains dispositifs médicaux limitativement énumérés a été abrogé (voyez la liste des produits relevant du monopole du pharmacien mise à jour en ce sens).
Si la libre circulation des produits et la libre concurrence sont ici invoquées au profit des patients-consommateurs, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens s’inquiète de ce qu’aucune distinction n’ait été opérée entre les dispositifs médicaux soumis à la libéralisation dans l’intérêt de la santé publique. La délivrance de certains de ces produits (tels que les « drugalikes » utilisés comme les anti-diarrhéiques, les coupe-faim, les antitussifs, les sprays nasaux-gouttes pour le nez et autres décongestionnants, les gouttes ophtalmiques, les sondes stériles, le matériel de perfusion…) nécessite pourtant d’être encadrée par des soins appropriés. Les dispensateurs de soins professionnels spécialement formés disposent des compétences pour accompagner cette délivrance.
Cette nouvelle évolution doit en tout cas être considérée comme un défi pour les pharmaciens, en vue de promouvoir la valeur ajoutée de la dispensation de soins professionnels, d’un suivi pharmaceutique et d’une vigilance de qualité.